Les deux photographies ci-dessous illustrent l’évolution du bocage chasnéen à « Momeillet » et « Hautmomeillet » entre 1950 et aujourd’hui :
Le patrimoine bocager chasnéen est une véritable richesse, fragile, qui doit être préservé du changement climatique et d’une agriculture moderne.
Outre son aspect esthétique, ces haies, talus, taillis ont un rôle fondamental dans notre écosystème.
Ils permettent :
- de protéger les cultures par son action de brise-vent,
- d’abriter les animaux en période de forte chaleur,
- de faciliter l’infiltration de l’eau dans les sols,
- de limiter l’érosion du sol,
- d’être un refuge pour la biodiversité,
- de limiter les inondations,
- de stocker le carbone,
- et de réalimenter les nappes phréatiques.
C’est pourquoi après recensement, les haies du domaine public sont désormais inscrites au Plan Local d’Urbanisme (PLU), ce qui implique un encadrement très strict sur d’éventuelles modifications.
En effet, la réglementation prévoit, pour toute demande d’arasement, de suivre une procédure bien définie. Un formulaire doit être déposé à la mairie accompagné des plans cadastraux pour être étudié, sous un mois, en commission réunissant élus, agriculteurs, membres d’associations et à l’occasion d’un membre du SMBIIF (Syndicat Mixte des Bassins de l’Ille, de l’Illet et de la Flume).
Le syndicat joue un rôle important, à travers le Programme Breizh Bocage, dans la préservation et la restauration du paysage bocager à titre informatif, consultatif et financier.
Toute la difficulté d’aujourd’hui est de trouver un équilibre entre les pratiques ancestrales d’agroforesterie et l’agriculture moderne.